Boussagues et château de Dio en Languedoc

Boussagues est situé dans le nord de l’Hérault en Occitanie et autre fois chef-lieu de l’ancienne commune de Boussagues aujourd’hui transféré au village de Latour-sur-OrbCe territoire appelé localement Hauts cantons de l’Hérault fait partie du Haut-Languedoc zone de transition et de contact avec le Tarn et l’Aveyron.

L’altitude du hameau varie entre 300 et 350 m. Le point culminant se situe au Mont Coudour à 563 m.

L’hydrographie est constitué de ruisseaux souvent secs en été, se transformant en torrents lors des pluies d’automne.

Les revenus des mines d’argent et de charbon apportent une part de richesses aux seigneurs. Des partages sur ces revenus sont décidés avec l’abbé de Villemagne et le seigneur de Faugères. Les mines sont exploitées par des sociétés privées lesquelles bénéficient de concessions perpétuelles. Le territoire de la seigneurie comprenait le château de Dio, les deux rives de l’Orb étaient contrôlés et le passage assuré par le pont de Mirande. Une tour de surveillance (Le Castel de l’inglès) faisant le lien entre les châteaux était bâtie au-dessus du Bousquet de la Balme.

Lieux et monuments

  • le chœur de l’église de Boussagues inscrit depuis le 6 janvier 1988 au patrimoine de L’UNESCO, et daté entre le 

  • XII ème au XVI ème siècle. Au début du XVI ème siècle, la nef fut restaurée, le clocher érigé, l’abside fortifiée.

la maison du Bailly, ancienne maison seigneuriale de la famille Dalichoux de Sénégra daté du XVI ème siècle, dite manoir de “Toulouse-Lautrec” car ayant appartenu à la dite famille. Elle abrita jusqu’au début du XX ème siècle des religieuses, celles-ci faisaient l’école aux enfants du hameau. L’édifice remanié au xixe siècle a failli disparaître avant la dernière guerre. Le toit a gardé sa couverture de lauze du pays.

SŒUR DELPHINE & TOULOUSE-LAUTREC 

 Rencontre énigmatique entre une nonne et un peintre –  

Une histoire dans l’Histoire

Sœur Delphine n’entend pas que des voix!

En prière sur son prie-Dieu, elle a aussi des visions! Mais voit-elle la Vierge Marie, l’Enfant jésus?

Pas du tout! … Toujours le même et bizarre enfant de chœur lui apparaît. Certes, il porte les habits des enfants de chœur de l’époque (la petite calotte et, par dessus ses vêtements de ville, le surplis blanc avec une ceinture rouge). Il a également une taille d’enfant … mais, étrange, il porte des besicles et un collier de barbe bien fourni. Il est en outre affligé d’un tic qui lui fait passer continuellement sa langue sur d’épaisses lèvres violacées, comme s’il mourrait de soif.

l La scène se passe toujours dans le « bureau »de la nonne. Le rite semble immuable. La bonne sœur entend des frôlements et des soupirs, ouvre la porte de la chambre et le découvre … juché sur une chaise en train de régler la pendule.

Il s’arrête, descend de la chaise et se dirige en claudiquant vers la fenêtre. La sœur se met à prier à haute voix. Il l’accompagne quelques instants avant de disparaître.

La dernière intrusion nocturne du petit homme aux jambes torses est marquée par un coup de théâtre. Ce soir là, il parait plus altéré que jamais et, tandis qu’il est debout sur la chaise, il réclame une absinthe avec insistance.

La sœur ne peut accéder à son désir, et de dépit il se rue sur la pendule et en détériore aiguilles, vitre, balancier, mouvement et marteau!

Il ne reviendra plus!L’ennui est qu’à l’époque de ses visites nocturnes, ce curieux personnage était déjà prématurément décédé depuis bien longtemps!

Tels sont les événements qui se produisirent en cette « Maison du Bailly» peu avant la Grande Guerre de 1914-1918, événements rapportées par Sœur Delphine elle­ même, oralement et par écrit. Ses propos furent attestés par le curé de la paroisse de Boussagues auprès des propriétaires de l’époque, la famille des comtes de Toulouse ­ Lautrec-Monfa.

Le peintre Henri de Toulouse-Lautrec, artiste de génie et viveur désespéré, mais aussi propriétaire de son vivant de ce manoir, disait à sa famille:

“je peux bien m’amuser et tout me permettre puisque maman entretient dans notre vieille tour de Boussagues des nonnes dont la principale fonction est de prier pour le salut de mon âme et qui montent et descendent dans leur donjon comme grenouilles dans un bocal! »

Il ne connaissait personnellement pas ces nonnes pour n’être apparemment jamais venu en sa propriété de Boussagues qu’il tenait de sa tante Armandine de Sénégra et dont il avait confié la gestion à sa mère.

Château de Dio

Le château de Dio est classé Monument Historique en 1930.
Le château de Dio, est un véritable château-fort qui a conservé des XIIème ou XIIème siècles ses imposantes murailles. Au cours des siècles il a subit quelques transformations, il a été laissé à l’abandon.  Au début du XVIIème siècle, son délabrement amena la famille du Cardinal de Fleury, premier ministre de Louis XV et propriétaire du château, à lui apporter soins et aménagements nouveaux. Au milieu du XX ème siècle il sera de nouveau abandonné.
En 1997, grâce à la Direction Régionale des Affaires Culturelles et à son nouveau propriétaire, les travaux de restauration du château commencent.